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Au-delà de ces enjeux « techniques », ces projets doivent s’inscrire dans les territoires et leur environnement, avec un impact le plus positif possible. À l’image du projet de maintien du réseau de gaz Renouvellement Capens Pamiers – dit RCP – qui a été inauguré fin novembre 2021.
Lorsqu’un projet de travaux sur le réseau de transport de gaz est envisagé, son point de départ n’est pas seulement technique. Pour Teréga, il vise aussi et surtout un intérêt général pour le territoire qui est concerné. « Aujourd’hui, un projet poursuit des objectifs de mutualisation multi-énergétiques territoriaux », explique Thomas Roche, responsable du projet Renouvellement Capens Pamiers chez Teréga. « Cela veut dire que l’objectif premier de modernisation et de sécurisation de notre réseau de gaz naturel s’accompagne d’autres enjeux : faciliter la connexion à la production de biométhane et à de nouveaux clients industriels qui émergent sur le territoire. » Une démarche indispensable pour favoriser la transition énergétique et le dynamisme du tissu local.
Mener à bien un projet sur le réseau de transport implique aussi bien :
des connaissances techniques : sondage, génie civil, terrassement, matériel, soudage, levage, forage, montage de tuyauterie, protection cathodique, électricité, automatisme, instrumentation...
des connaissances environnementales : étude de la faune et de la flore, démarche Eviter - Réduire - Compenser, réalisation d’étude d’impact, mise en place de mesures de protection de l’environnement,
des connaissances administratives afin d’accompagner les démarches d’instruction auprès des parties prenantes institutionnelles,
des connaissances transverses pour orchestrer, piloter et coordonner chaque étape.
En effet, chez Teréga, un projet de travaux suit un déroulé de 16 étapes consécutives et progressives. Celles-ci vont de l’étude du tracé, qui doit respecter au mieux l’environnement et les riverains, jusqu’à la remise en état des lieux après travaux, sans oublier toutes les phases de sécurisation, de poses et de contrôles des nouvelles infrastructures qui impliquent différents acteurs (prestataires techniques externes, organismes habilités, DREAL…).
« Le projet RCP est un projet d’envergure qui suit strictement notre méthodologie de construction d’infrastructures. C’est aussi un chantier très spécifique, avec de nombreuses interfaces avec nos clients (GDRF, industriels) et parties prenantes », décrit Thomas Roche, responsable du projet. Ce réseau, exploité depuis 1947, a fait l’objet d’une décision de reconstruction à neuf en 2016. Il s’agissait d’adapter ce réseau de gaz naturel en privilégiant un tracé plus favorable aux territoires tout en maintenant les raccordements de 5 postes de distribution publique et de 2 postes industriels.
Comment mettre en œuvre un tel projet tout en maintenant notre service de fourniture de gaz ? « La disponibilité de nos infrastructures est en effet essentielle, afin d'assurer une alimentation en gaz permanente à nos clients, explique Thomas Roche. C'est pourquoi la mise en service des nouvelles installations a fait l'objet d'une programmation précise, afin de ne pas interrompre l'alimentation en gaz des réseaux GRDF et industriels. »
Afin de mener à bien ce projet, une équipe d’envergure a été mise en place, pilotée par Thomas Roche. En phase chantier, l’équipe de pilotage de Teréga pouvait atteindre jusqu’à 15 personnes, incluant des prestataires de supervision externes. Au global, près de 230 personnes d’entreprises intervenantes ont été mobilisées en pointe de phase chantier. Cette organisation a permis de répondre efficacement aux différentes problématiques posées par le projet.
Teréga devait notamment intervenir sur un tronçon passant sous la Garonne, l’Ariège et deux de leurs affluents. « Pour gérer notre impact environnemental, nous avons appliqué la méthodologie ÉVITER-RÉDUIRE-COMPENSER pendant toute la durée du projet, explique Thomas Roche. Ainsi nous avons fait le choix de pratiquer la technique de forage horizontal dirigé pour limiter les impacts sur la faune et la flore présentes sur les berges de ces cours d’eau. »
« En plus de la préservation de la biodiversité, nous devons également veiller à réduire au maximum notre impact sur les activités humaines, en grande majorité agricoles. Un souci constant d’autant que nous évoluions dans ce projet sur deux départements et que 150 propriétaires et exploitants sont concernés », ajoute Thomas Roche. Le grand tronçon dans la plaine d’Ariège traverse par exemple des terrains agricoles sur près de 38 km. Il faut donc limiter au maximum l’impact sur ces grandes surfaces à forte valeur ajoutée. Une convention entre les Chambres d’Agriculture de Haute-Garonne et d’Ariège et Teréga a constitué une base pour les négociations amiables à mener dans le cadre du projet RCP. L’organisation de réunions territoriales a également permis d’expliquer le projet, les travaux associés et les modalités domaniales applicables.
Par ailleurs, une partie du projet – 2,6 km – s’est déroulée en milieu urbain puisque le réseau traverse la ville de Pamiers d’Est en Ouest. Ce qui a impliqué un soin particulier dans la communication avec toutes les parties prenantes : communication aux riverains, collaboration avec la Municipalité de Pamiers…
Si le projet RCP est révélateur de notre engagement pour les territoires, c’est aussi au-delà de ses dimensions techniques. En effet, nous veillons à mutualiser les objectifs pour que nos projets génèrent des externalités positives pour les localités. « C’est une démarche et une volonté chez Teréga qui devient de plus en plus mature. L’objectif est d’apporter des services à l’échelle régionale et départementale », explique Thomas Roche. Sur le Renouvellement Capens Pamiers, ces externalités auront été de plusieurs ordres :
L’augmentation de la capacité d’approvisionnement du nouvel ouvrage peut favoriser l’accès au réseau à de nouveaux prospects du territoire.
Dans la commune de Montaut (Ariège), une unité de méthanisation agricole (Arseme) est désormais raccordée indirectement au nouvel ouvrage, lui permettant ainsi de fonctionner à pleine capacité et d’injecter du biométhane dans le réseau.
Sur un tronçon de 10 km, le Conseil départemental a conclu avec Teréga une convention de cession de l’ancien ouvrage, afin de le réutiliser comme fourreau pour la fibre optique, entre Saint-Quirc et Saverdun.