Perspectives du système gazier pour l’hiver 2022-23

L’hiver relativement doux et les efforts de sobriété ont permis de préserver les stockages de gaz en France, tout en maintenant un transit de gaz élevé vers l’est de l’Europe. L'approvisionnement en GNL a couvert une large partie de la consommation française. La péninsule ibérique a également contribué à l’approvisionnement de la France grâce à une inversion des flux à Pirineos. L’indicateur Ecogaz est resté vert depuis le début de l’hiver.

Le niveau des stocks de gaz est historiquement élevé à ce jour (au 12 janvier 2023, il représentait 106 TWh (80%), à comparer à une moyenne de 57% sur les 6 dernières années à la même date). Il reste ce même jour 86% de gaz dans le stockage de Lussagnet/Izaute de Teréga. Une baisse significative de ces niveaux est toutefois attendue dans les prochaines semaines avec d’une part l’augmentation des consommations et d’autre part la nécessité de respecter les contraintes techniques de « respiration » des stockages français.

Compte-tenu de ces niveaux de gaz en stock, et sous réserve du maintien de l’effort collectif de sobriété énergétique tel qu’observé depuis le début de l’hiver :

• le risque d’un déficit de gaz en volume sur le reste de l’hiver 2022-23 apparaît très peu probable ;

• le risque de déficit journalier a également quasiment disparu ; un risque résiduel sur quelques jours persiste toutefois en cas de concomitance d’une forte pointe de froid et d’une baisse des approvisionnements.

A noter que ces conclusions pourraient être remises en cause en cas de survenue d’un aléa technique majeur sur l’un des points d’entrée du gaz.

Tout effort d’économie d’énergie fait au cours de l’hiver soulagera le besoin de remplissage des stockages cet été, et participera à diminuer les tensions sur l’hiver prochain.