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Le biométhane est une énergie renouvelable à forte valeur ajoutée pour la transition énergétique. Produit localement grâce à la valorisation des déchets, il contribue à construire un mix énergétique renouvelable, décentralisé et bas carbone, tout en favorisant le développement économique des territoires. C’est pourquoi Teréga s’engage pour le développement de la filière biométhane en accompagnant les porteurs de projets sur ses territoires.
Au départ du biométhane, il y a le biogaz : un gaz renouvelable issu de la fermentation de matières organiques animales ou végétales. Cette dégradation peut s’obtenir soit naturellement dans l’environnement, soit artificiellement dans des digesteurs via un procédé de digestion anaérobie (sans dioxygène) : la méthanisation. Le biogaz brut produit est composé de méthane à 60% et de CO2 à 40%.
Le biométhane est ensuite obtenu grâce à l’épuration du biogaz. Ce procédé permet de lui donner une composition proche de celle du gaz naturel pour pouvoir l’injecter dans le réseau. Pour y parvenir, trois étapes sont nécessaires :
la décarbonation, pour enlever le CO2,
la désulfuration, pour ôter le sulfure d’hydrogène,
la déshydratation, pour retirer l’eau.
Une fois injecté dans les réseaux gaziers, le biométhane remplit les mêmes usages courants que le gaz naturel : chauffage, cuisson, production d'eau chaude…
Il est également possible d’utiliser ce gaz comme carburant pour les véhicules, selon le même principe que le GNV (Gaz Naturel Véhicule), mais en version 100% renouvelable. C’est ce qu’on appelle le bioGNV.
Ce gaz renouvelable présente de nombreux atouts pour favoriser une transition énergétique bénéfique pour l’environnement et l’économie des territoires.
Il s’agit d’un gaz 100% renouvelable, injectable dans les réseaux gaziers sans modifications des installations actuelles de gaz naturel. Cette caractéristique en fait une énergie indispensable pour diversifier notre mix énergétique et faire baisser rapidement notre consommation d’énergies fossiles. La Programmation Pluriannuelle de l'Énergie (PPE) fixe comme objectif d’atteindre 7 à 10% de biométhane dans la consommation de gaz en France dès 2030, conditionnant les soutiens aux efforts de baisse des coûts de production.
De plus, le biométhane participe à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Son procédé de production, la méthanisation, permet en effet de valoriser les émissions de méthane émises par la décomposition de certaines matières organiques, comme les effluents d’élevage.
Le biométhane représente une solution durable et génère de nombreuses externalités positives pour les territoires en termes d’emploi, et favorise le développement économique des territoires. En effet, les matières premières nécessaires à sa production sont issues des territoires : déchets agricoles, déchets des collectivités ou de l’industrie agroalimentaire. C’est une énergie produite localement. L’installation d’unités de méthanisation sur les territoires permet donc de créer des emplois locaux et non délocalisables.
La méthanisation permet aux agriculteurs, industriels et collectivités de donner une deuxième vie à leurs déchets. Ils deviennent acteurs d’une filière qui contribue au développement d’une économie vertueuse et circulaire sur leur territoire.
Dans le cadre de la méthanisation agricole, c’est aussi le moyen d’avoir accès à un engrais naturel issu du procédé de méthanisation : le digestat.
De plus, produire du gaz renouvelable peut permettre de générer un revenu complémentaire. En France, afin d’encourager le développement de la méthanisation tout en protégeant les porteurs de projets, un tarif d’achat du biométhane injecté dans les réseaux de gaz a été instauré. Ainsi, les producteurs sont assurés de vendre leur gaz à un tarif fixé par arrêté pour une durée de 15 ans. Ce tarif dépend de la nature des intrants de méthanisation et du volume de rendement.